Mise en scène ; Martin Adamiec
Interprètes : Bruno Journée, Clarisse Hagenmuller, Hélène Hoohs, Sylvain Urban
Contrebasse : Stéphane Clor
Photos : Dominique Pichard
Résumé de la pièce :
Une famille tente de se réconcilier après l’abandon du père : obligée de s’exiler dans une ville industrielle, dans leur propre pays en pleine crise économique.
Tom, le fils et narrateur, se souvient avoir ramené un maigre salaire pour subvenir aux besoins de sa famille. Il compense un travail aliénant avec des séances de cinéma qui lui ouvrent un monde d’avenir. Amanda, la mère, survit grâce à ses rêves de jeunesse et son souhait ardent de trouver un mari pour sa fille, Laura. Laura, fragile comme les bibelots en verre qu’elle collectionne, rêveuse, semble déjà brisée avant d’avoir vécu. Jim, le prétendant malgré lui, apportera lors de son unique visite une part de vérité aux personnages, donnant à leurs fragilités cette grâce que Tennessee Williams a toujours accordée aux marginaux.
Présentation et thématique de la pièce :
Première pièce de Tennessee Williams, écrite en 1929, « La Ménagerie de verre » porte des thématiques qui dépassent les modes et les époques : rêves, désillusions, difficultés à survivre en société.
Tom, est la voie du récit, il évoque le passé historique, les années 30 et en même temps le situe au-delà par le biais de la vérité poétique comme dans sa description de leur appartement « … tous ces immeubles géants brûlent sans cesse du feu lent et implacable du désespoir humain ».
Le passé c’est aussi pour Tom le présent de la pièce, la vie familiale autour du dîner avec Jim : moment où la vie de Laura bascule.
La Ménagerie de verre, c’est la collection d’animaux en verre de Laura, des petits bibelots fragiles et vulnérables, précieux ? Pas vraiment ! Des animaux de bazar, de pacotille.
La Ménagerie de verre, une métaphore théâtrale ? Tennessee Williams : « derrière la paroi invisible du quatrième mur, nous les voyons s’entre déchirer, ces fauves qui nous ressemblent » et ce qui est enfermé dans la cage de verre, laisse entendre Williams, c’est peut-être le temps, ce fauve rugissant qui nous dévore tous !
Presse – Taps scala Strasbourg – saison 2012/2013 :